Cyclone Kenneth, ET APRES ?

ça y est ! Le cyclonne Kenneth est passé. Mais après, que devrons nous retenir.
Beaucoup de faits sont constatés, une faible préparation de la sécurité civile, une frustration des entreprises en comparaison aux sinistres passés dans la fourniture des matériels à la sécurité civile, des entreprises moins assurées contre ce genre de sinistre, une absence d'association dans le domaine des sciences de la vie et de la terre particulièrement à l'objet des cyclones, une population moins formée et peu préparée à réagir contre ce genre de phénomène, entre autres.
Malgré cela, et heureusement, des actions de soutien au COSEP ont été réalisées.
Avant le Cyclone, le Ministère de l'intérieur était présent et obtenait des comptes en marge de quelques heures, il en est de même pour les organisations internationales, la mairie notamment, des civiles bénévoles prêtaient leurs mains fortes, des journalistes ou encore le MODEC qui a souhaité être présent et apporté son concours en équipement aux agents du COSEP, grâce à des entreprises comme Karibu Center, pour mieux intervenir lors du Cyclone. En plus des agents du COSEP, tous formaient une cellule pour suivre l'évolution du Cyclonne Kenneth.
De l'autre côté, la population recevait des sms d'information et une ligne verte 111 et 112 ont été mise en place. C'est un bon dispositif, mais qui a été très peu utilisé et qui a aussi des limites à cause du manque d'électricité.
Dans la nuit du Cyclone, à Moroni, le COSEP a reçu des éloges d'être bien présent dans la ville, dans les quartiers, auprès des sinistrés pour trouver des solutions. Ainsi, des places publiques ont été rendues disponibles pour placer les nécessiteux comme les mosqués, les foyers de fêtes, un hôtel, comme l'Hôtel Retaj, a mis en place sa grande salle de conférence pour accueillir les sinistrés.
Après le cyclone, des besoins se sont faits ressentir de la part de la population, délogée, sans nourriture, sans vêtements notamment. Le COSEP qui n'en avait pas (prévu), a eu l'opportunité d'être appuyé par une entreprise comme Telma Comores qui a offert des produits de premières nécessité, mis à la disposition de véhicules, des crédits d'appel, de la connexion internet au COSEP ainsi qu'un numéro d'appel au don 470 00 00.
C'est bien tout cela qui est à retenir et l'archipel, qui est situé dans une zone tropicale, doit mieux se préparer au minimum contre des phénomènes naturels.
Pour cela, au niveau institutionnel, l'Etat comorien à travers ses Ministères concernés devrait renforcer le statut juridique du COSEP et prévoir des actions de prévention contre les phénomènes naturels. Pour le passage du Cyclone Kenneth, plus de 8 millions de francs comoriens ont été dépensées par les entreprises membres du MODEC (7 millions pour la contribution de Telma, la grande salle de conférence de l'hôtel Retaj 200000 en moyenne, plus de 500000 pour les équipements apportés par Karibu Center) ajoutés à la contribution d'autres personnes.
Ces dépenses peuvent mieux être canalisées lorsqu'elles sont bien organisées.
Ainsi, le COSEP devrait établir des listes pré-établies sur les besoins en cas de sinisitres destinés au COSEP d'une part, et aux sinistrés d'autre part. Ceci va permettre à la sécurité civile d'avoir à sa disposition des équipements et matériels d'intervention en envoyant une demande de financement auprès de l'Etat ou des Organisations Internationales, de former de plus en plus la société civile, même lors de beau temps, à affronter et à l'accompagner dans ce genre de sinistres.
Le COSEP devrait aussi établir une base de données sur les personnes morales ou physiques afin d'inviter les différentes parties représentant la population quelques jours avant le phénomène naturel et dans les délais les plus rapides afin de se concerter sur les dispositions à prendre (pour le cas du Cyclone Kenneth, cela fesait plus 3 jours au moins que le sujet était évoqué).
Le COSEP devrait aussi être en mesure de prendre les dispositions nécessaires avec les sociétés d'eau, d'électricité et de télecommunication, entre autres, pour subvenir provisoirement aux besoins de la population.
En ce qui concerne les entreprises, elles devraient penser à conclure des polices d'assurance contre les phénomènes naturels. En effet, après le passage de Kenneth, des toitures en tôles de locaux commerciaux ont été emportées par le vent, d'autres locaux ont été innondés. D'autres dommages ont été causés et restent à évaluer.
Les entreprises devraient aussi se préparer dans la mise à disposition de leurs articles en établissant des bons de commande d'une part et les faire réceptionner formellement à la Sécurité civile d'autre part. La prise d'image serait un atout. En effet, dans ce genre de phénomène, le pays est déclaré en état d'urgence et les entreprises peuvent être saisies à tout moment afin de fournir en matière sans être payées en attendant le passage du phénomène. L'organisation au préalable est donc importante voire obligatoire pour mieux réaliser le suivi en matière de recouvrement.
Par secteur, les entreprises pourraient aussi prendre des mesures contre les phénomènes naturelles. Ainsi, par exemple, le secteur de l'Agriculture-Elevage-Pêche bien que difficile s'équiper des outils météorologiques, de lieu de conservation, des abris ou encore de outils de repère tels que les GPS ; le secteur de l'Artisanat-environnement prévoir des lieux de conservation, ou encore la sensibilisation et la mobilisation des usagers et de la population sur le reboisement ou encore les phénomènes naturelles ; le secteur du BTP, renforcer leurs capacités en matières de construction contre les phénomènes naturelles ; le secteur du commerce louer des locaux en prévoyant les incendies et autres phénomènes naturelles ; le secteur de l'industrie, prendre les précautions pour la protection des machines et des sytèmes anti incendies, surtension et autres; le secteur des services, créer des outils et des services pour prévenir, informer, répondre (selon le cas) à la population et aux usagers avant, pendant et après le phénomène naturel (TIC, énergie solaire, fourniture d'eau potable, formations, aides humanitaires, autres), le secteur du tourisme, mettre en place des moyens de déplacements, d'abris, d'information ; entre autres.
Dans ce sens, l'ONG Banda Bitsi, membre du MODEC dans le secteur Artisanat Environnement, informe qu'elle organise des formations liées à la prévention contre les phénomènes naturelles. Veuillez vous rapprocher du MODEC pour entrer en contact avec elle.
Enfin, les étudiants, professeurs, experts dans le domaine de la science de la vie et de la terre, des cylcones ou des phénomènes naturels ont aussi leur rôle à jouer. Ils sont invités à créer des associations afin de se concentrer sur ce sujet soit de manière générale (phénomène naturel) ou de manière plus spécifique (cylcone, innondation, autres). C'est seulement grâce à cette forme d'organisation qu'un suivi permanent pourra être réalisé avec les autorités publiques concernées ou encore les institutions responspabilisées à cet objet, que la population pourra être sensibilisée, mobilisée, ressourcée, défendue ou encore que les besoins de la population pourront être identifiés et que les fonds pourront être mobilisés pour accompagner les sinistrés et reconstruire les dommages. C'est à travers l'association, enfin, qu'une étude et un suivi approfondis pourront être réalisés sur ce genre de phénomène.
Chaque secteur, chaque profession, chaque usager d'un service donné est aussi invité et sensbilisé à créer une association, en s'unissant avec ses pairs, pour atteindre les mêmes objectifs que ceux cités ci-dessus.
L'évaluation régulière, le suivi par les parties prenantes et la transparence dans ce genre de situation sont très importantes.
Cet article pourrait servir de feuille de route pour des futurs phénomènes que nous en prions très peu.